PORTRAITS DE LICENCIÉ·E·S #12 : SÉBASTIEN PLANCHE

Pour ce douzième portrait de bénévole, nous avons rencontré Sébastien Planche, encadrant jeunes au sein du club d’Accès Escalade Rouvroy, et qui est également responsable d’une section sportive escalade au sein du collège de Rouvroy.

Bonjour Sébastien, pouvez-vous vous présenter ? 

Bonjour, je m’appelle Sébastien Planche, j’ai 49 ans et je pratique l’escalade depuis 31 ans. Je suis actuellement professeur d’Education Physique et Sportive dans un collège et j’encadre également une section sportive d’escalade.

Qu’est-ce qui vous a amené à exercer le rôle de bénévole ? 

J’ai toujours aimé le milieu de l’associatif et du bénévolat. Je pense que mes principales sources d’inspiration ont été les deux fondateurs de notre club : Guy Josseron et Jérôme Louvet. Ils ont fait des choses incroyables pour le club et son développement, ils ont permis aux jeunes de l’époque de s’intéresser au sport et je trouve que leurs projets étaient extraordinaires. Aujourd’hui nous essayons de continuer à faire vivre ce qu’ils ont créé, mais nous n’avons encore jamais retrouvé exactement les mêmes choses.

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce rôle ? 

Ce que j’aime particulièrement dans mon rôle de bénévole, c’est le contact et le partage avec les jeunes. J’aime promouvoir la passion de l’escalade et surtout permettre à ceux qui sont passionnés de pouvoir continuer à pratiquer. Je pense que c’est très important d’aller vers les autres et d’ouvrir les jeunes au monde, par le biais de l’escalade. Notre club est au cœur d’un bassin minier et les jeunes ont besoin du sport pour s’ouvrir et découvrir de nouvelles choses.

Pratiquez-vous personnellement l’escalade ? Depuis combien de temps ? 

Je pratique depuis environ 31 ans, mais j’ai réellement découvert la pratique tardivement. Actuellement, je suis en pause à cause d’une blessure, mais sinon je pratique assez régulièrement. Au début, l’escalade était pour moi synonyme de nature, j’ai eu envie de pratiquer pour pouvoir découvrir de nouveaux environnements, des sites naturels et partir camper avec les copains. Je dirais que ce qui m’a peut-être le plus marqué, ce sont les calanques et certaines falaises du Maroc pour la beauté des lieux. C’est vraiment l’aspect nature et l’envie de découvertes qui me faisaient rêver.

J’ai participé à ma première compétition en 1996, ou 1997, je ne sais plus exactement. C’est marrant, mais je n’ai pas vraiment apprécié cette première expérience, j’ai été un peu traumatisé par l’ambiance générale. Par la suite, j’ai eu envie de préparer le Brevet d’Etat Escalade, je me suis beaucoup entraîné et j’ai dû apprendre à devenir un peu compétiteur. Ce qui a été le plus compliqué, c’était de réussir à gérer la présence de public. Par la suite, je me suis beaucoup plus intéressé à la compétition, car j’ai rapidement encadré des jeunes et je les suivais en championnat.

Quelles sont les missions que vous assurez au sein de votre club ? 

Je suis membre du Conseil d’Administration du club mais je ne fais pas partie des personnes les plus actives en termes d’administratif. Je l’ai été pendant plusieurs années mais cela était fatigant et j’ai progressivement pris du recul. Au sein du club, j’occupe surtout un post d’encadrant de créneaux et j’ai également été ouvreur, mais avec l’âge, il faut être vigilant donc j’ai diminué cette activité. Ce qui me plaît maintenant dans l’associatif, c’est l’implication sportive, l’entraînement et l’encadrement des jeunes particulièrement.

Pouvez-vous nous parler du club d’Access Escalade ? 

Le club a été créé en 1988 et compte aujourd’hui 264 licenciés, un mur de bloc et un mur de difficulté de niveau régional.

L’association émane d’un collège, elle a été l’initiative des professeurs, d’EPS, de mathématiques, d’histoire-géographie… qui ont créé cette association multisports afin de proposer des sorties sportives aux jeunes de la ville. L’escalade était donc une branche à part entière du projet, et avec le temps elle est devenue activité principale. L’acronyme “ACCES” signifie “Accès à la Culture à la Connaissance par l’Education et le Sport”.

Aujourd’hui, le club d’Acces est une structure familiale, avec quelques compétiteurs et beaucoup de créneaux pour les enfants. La structure d’entraînement est agréable et nous avons la chance d’avoir parfois de nouveaux outils qui dynamisent l’activité du club. Par exemple, nous venons de recevoir une Kilterboard, un bloc amovible connecté et répliqué dans le monde entier, qui permet aux grimpeurs de tester un nombre infini de blocs.

Quels sont les projets à venir pour le club ? 

Je n’ai pas connaissance de projets particuliers pour le club. En termes d’événementiel et d’accueil de compétitions, je sais que cela est assez compliqué pour cause de manque d’espace pour accueillir du public. Avant le covid nous avions accueillis une compétition et ce manque de place s’était déjà fait ressentir. Maintenant, avec le nouvel outil de bloc, cela semble encore plus compliqué. Depuis quelques années, j’organisais l’événement “escalade en musique” avec le collège, mais cette année cela me semble trop compliqué en termes d’accueil. Malgré cela, la salle reste un lieu d’entraînement très sympathique et fonctionnel.

Pour finir, auriez-vous un souvenir en lien avec l’escalade à nous partager ? 

Je pense que je peux parler de la fois où nous sommes devenus vis champions de France en catégorie excellence avec 4 élèves du collège, c’était sur l’année scolaire 2008-2009. C’était incroyable de vivre cela et j’étais doublement heureux pour eux, car c’étaient des grimpeurs que je suivais au collège, mais également au club d’Acces. Les missions au sein d’une section sportive, c’est aussi de faire la passerelle entre le collège et le club et c’est ce que cette compétition avait pu mettre en lumière.