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Portraits de licencié·e·s #11 : Annabelle Bourdeaud’huy
Publiée le 02 juillet 2024
Escalade - Ligue FFME Hauts-de-France
Pour ce onzième portrait de bénévole, nous avons rencontré Annabelle Bourdeaud’huy, présidente du club Sac à Pof, situé en métropole lilloise, et qui est également le plus grand club de la région.
Bonjour Annabelle, peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Annabelle Bourdeaud’huy, j’ai 48 ans, je suis mariée et maman de 3 enfants. J’habite à Lesquin et je travaille à mi-temps pour une association. Depuis mars 2022, je suis la présidente du club Sac à Pof Escalade.
Qu’est-ce qui t’a amenée à exercer ce rôle ?
À l’époque, le comité directeur avait fait un appel car plusieurs de ses membres arrivaient à la fin de leur mandat et ne souhaitaient pas se réengager dans le bureau, compte tenu d’incertitudes concernant notre capacité d’encadrement. Ils ont sollicité plusieurs parents de compétiteurs, dont je faisais partie.
Cela m’a intéressée parce que j’ai toujours été investie dans les associations de parents d’élèves, aussi bien en primaire qu’au collège. Mon dernier enfant allait partir poursuivre sa scolarité dans un lycée en dehors de la région, je savais que je ne pourrai plus m’investir en tant que parent d’élève. En revanche, je me suis dit que je pourrai consacrer ce temps et cette énergie au club !
Et est-ce que tu pratiques toi-même l’escalade ?
Oui, depuis une dizaine d’années ! J’ai commencé au club Escapade Lesquinoise dans un créneau débutant qui venait d’ouvrir. C’était pratique pour moi car c’était le soir, je pouvais manger avec mes enfants, les coucher et partir faire du sport. C’était vraiment sympa, il y avait une bonne ambiance. Quand j’ai commencé, on était 5 femmes, on discutait et grimpait. L’année d’après, j’ai dit à mon mari « tu devrais venir, c’est sympa ! », et il a commencé à venir avec moi. Nos garçons ont commencé un peu plus tard. Notre fille, elle, pratiquait déjà avant moi.
Quelles sont les missions que tu assures au sein du club ?
D’abord, je ne suis pas seule ! Nous sommes 12 au comité directeur. C’est pratique, ça nous permet de nous répartir les tâches par groupes de 2 ou 3. C’est très varié, et c’est chouette de pouvoir travailler aussi souvent en équipe.
Nous avons la chance d’avoir 2 salariés. Nous sommes 3 à assurer leur suivi, c’est-à-dire leurs emplois du temps, leurs groupes, leurs entretiens mensuels.
Il y a peu de missions que j’exerce seule. En tant que présidente, je suis destinataire d’un grand nombre de sollicitations et d’informations. C’est donc naturellement moi qui relaie les demandes auprès des membres du CODIR par l’intermédiaire de nos réseaux de communication, et alimente l’ordre du jour de nos réunions du bureau. Je gère un peu les relations avec les mairies et la FFME, et ne manque jamais une visio du jeudi soir ! Depuis cette année, j’essaie également d’envoyer un mail d’information aux adhérents tous les mois.
Mes expériences passées en associations m’ont apporté des compétences utiles pour ces différentes missions.
Qu’est-ce que tu aimes dans ton rôle, ou plus largement dans ce sport ?
Ça m’amuse que les gens m’appellent « madame la présidente » pour rigoler, mais ça me gêne aussi car je ne me considère pas comme une bonne grimpeuse…
Plus sérieusement, j’avais à cœur de faire vivre l’association, de donner un nouveau dynamisme au club. Lorsque plusieurs cadres de l’ancien bureau ont annoncé qu’ils voulaient arrêter, on s’était dit que ce serait dommage que le club ne puisse pas perdurer sans nouvelle équipe. C’est aussi à ce moment-là que nous avons recruté deux nouveaux salariés. C’était beaucoup de nouveautés, de découvertes, de travail et de challenges, mais c’est intéressant. Et puis, l’escalade c’est un sport chouette, j’aime son ambiance et son entraide.
Peux-tu nous parler du club Sac à Pof ?
Nous avons près de 580 licenciés, avec autant de femmes que d’hommes. Nous proposons des créneaux tous les soirs de 17 à 22h, ainsi que toute la journée du mercredi et du samedi. Nous avons trois salles (Mons-en-Barœul, Ronchin et Villeneuve d’Ascq). L’ambiance du club est conviviale, nous organisons souvent des apéros le jeudi après la grimpe. Au début, c’était une fois par mois, maintenant, toutes les semaines ! (rires)
Un dimanche par mois, nous proposons la « Grimpe en Famille » où tous les adhérents peuvent venir grimper avec leur conjoint ou leurs enfants, ou inversement les enfants avec leurs parents. C’est un créneau qui plaît beaucoup, aux parents comme aux enfants, qui partagent un beau moment convivial et d’apprentissage. On entend souvent des enfants dire à leurs parents « tiens maman, je vais te montrer comment on fait ! », ils se sentent comme des grands et sont contents de montrer l’exemple.
Chaque année, nous organisons le championnat régional de difficulté, un temps fort pour nous. Pour organiser cela, nous pouvons compter sur la mobilisation de nos adhérents ainsi que des jeunes de la section sportive escalade du collège Rabelais de Mons-en-Barœul, qui hantent encore les gradins bien après la fin de leurs créneaux de section !
Ce dimanche 23 juin, nous organisions la fête du club, un temps fort pour tous les licenciés où l’on grimpe, on mange, on discute, on joue au volley et au jeu des caisses. (photo ci-dessous)
Quels sont les projets à venir pour le club ?
Notre premier projet, quand j’ai repris la présidence, a été de proposer à des jeunes lycéens qui étaient dans la section escalade du collège de se former en tant qu’initiateur afin d’encadrer des créneaux le samedi. 4 jeunes filles ont accepté cette mission et l’ont rempli avec succès la première année, et 5 jeunes garçons et filles la deuxième année. Nous sommes actuellement en plein recrutement.
À l’avenir, nous aimerions proposer des sorties en extérieur à nos licenciés et ouvrir le club à la para-escalade. Nous venons de nous référencer dans le handi-guide et nous nous renseignons sur les formations nécessaires pour encadrer et accueillir des licenciés en para-escalade.
Pour finir, aurais-tu un souvenir en lien avec l’escalade à partager ?
Oui ! Je me souviens particulièrement de ma première compétition d’escalade en 2017. C’était une compétition départementale à Valenciennes. À Sac à Pof, nous étions 4 vétéranes à nous être motivées pour y participer ensemble. On avait passé un super moment parce qu’on ne se prenait pas trop au sérieux, on ne s’est pas préoccupées d’être première ou dernière. C’était vraiment pour le plaisir. On s’était bien amusées, il y avait une bonne ambiance et de belles voies.
entretien réalisé mercredi 19 juin