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Portraits de licencié·e·s #9 : Céline Gérard

Publiée le 15 février 2024

Ligue FFME Hauts-de-France

Pour attaquer 2024, nous avons rencontré une bénévole et grimpeuse de l’Oise, parmi les licencié·e·s de la FFME des Hauts de France. Découverte de Céline GERARD.

Bonjour Céline, bonne année 2024 ! Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bonjour et bonne année 2024 également ; je m’appelle Céline Gérard, j’ai 50 ans. Je suis originaire de la région de Reims. Je suis professeur d’Education Physique et Sportive, et ai été titularisée en 1999 en Picardie. J’exerce au collège Jules Verne de Lacroix-Saint-Ouen. Je suis mariée et mère de deux ados de 15 et 12 ans. J’ai toujours été sportive et compétitrice : j’ai fait du ski et du volley à haut-niveau sur Grenoble. Je suis ensuite venue à l’escalade, d’abord au club d’escalade de Compiègne, où je me suis progressivement investie, avant de m’engager à Lacroix Escalade.

Comment définirais-tu ton club ?
Le club Lacroix Escalade a été créé en 2012, dans un contexte particulier, car nous n’avions pas de mur au départ : pendant un an, nous avons ainsi été itinérants dans les différentes salles privées du secteur, ou bien dans les structures où les clubs voulaient bien nous accueillir.

Nous sommes un petit club, composé uniquement de bénévoles. Cela implique une organisation dense : il faut jongler entre l’encadrement des créneaux proposés aux différents licenciés et l’accompagnement des grimpeurs sur les nombreuses compétitions.

Où se situe votre mur ?

Notre mur est né lors de la construction d’une salle multi-activités suite à un manque d’infrastructures sur notre secteur. Nous avons été associés aux travaux, et, après de nombreuses réunions et échanges avec l’architecte, j’ai fait une proposition validée par mes collègues, d’un mur dédié à l’activité escalade. Le projet a été partiellement validé et il a fallu négocier pour obtenir une hauteur de 9m permettant de réaliser un mur convenable pour grimper. Nous avons eu l’appui d’Escatech pour créer un mur complet et varié, offrant ainsi une pratique possible à tous les niveaux.

Nous avons réalisé l’aménagement du mur avec jegrimpe.com ou grimpomnia, ce qui nous a permis de penser un mur « mixte » pour les scolaires et les compétiteurs. Il est composé de 19 couloirs, soit 25m linéaire en U : il possède plusieurs zones avec un léger et un gros dévers, un début vertical, une dalle… les voies sont cotées du 3 au 7c+.

Nous ne possédons ni bloc, ni couloir de vitesse ce qui nécessite d’être mobile pour s’entraîner et pouvoir participer aux compétitions : nous nous rendons régulièrement dans des salles sur Lille ou Paris.

Comment en es-tu venue à l’escalade ?

Suite à un accident de voiture, j’ai dû revoir mes activités sportives : on m’a recommandé le vélo, la natation et l’escalade. J’ai donc choisi de m’investir pleinement dans la grimpe, en tant qu’encadrante, mais également en tant juge.

Peux-tu nous expliquer comment fonctionne le club ?

Nous comptons entre 155 et 170 licenciés qui occupent 8 créneaux différents sur la semaine:

  • Créneaux adultes : lundi, mardi, jeudi et vendredi de 20h à 22h30
  • Créneaux compétition : composé d’une vingtaine de jeunes : lundi et vendredi de 18h à 20h
  • Créneaux école-escalade : mardi pour les plus jeunes de 18h à 20h et jeudi pour les ados de 18h30 à 20h.
  • Créneaux famille : samedi de 14h à 17h pour les plus jeunes accompagnés d’au moins un parent licencié

Nous fonctionnons avec 6 initiateurs « fixes » et 2 qui dépannent en fonction de leurs contraintes professionnelles. Nous formons chaque année des jeunes pour étoffer notre équipe de bénévoles mais ils doivent souvent s’éloigner pour leurs études et il est difficile d’avoir un engagement durable pour permettre d’équilibrer les sollicitations nombreuses au bon fonctionnement du club. Nous privilégions la compétition pour accompagner au mieux les grimpeurs qui participent régulièrement et veulent progresser.

Quels types d’évènements organisez-vous dans le club pour vos licencié·e·s ? Quels projets avez-vous ?

Nous programmons des stages lors des vacances scolaires pour aller en salles sur Paris. Nous avons également organisé un évènement pour Octobre Rose et allons renouveler une opération à l’occasion de la semaine de l’Olympisme. Nous aimerions pouvoir développer les sorties en milieu naturel, mais il nous faut suffisamment de personnes qualifiées pour assurer l’activité en toute sécurité. Pour les adultes, nous aimerions également développer davantage de temps conviviaux lors d’évènements ponctuels pendant la saison pour fidéliser les grimpeurs. Cela prend du temps et tous les bénévoles sont déjà bien occupés…

As-tu d’autres fonctions en lien avec l’escalade ?

J’ai intégré le conseil d’administration de la FFME dernièrement, c’est intéressant et j’aimerais pouvoir m’investir dans le domaine de la compétition où il y a plein de choses à faire pour poursuivre son développement ; j’espère pouvoir aussi y faire entendre la voie des petits clubs.

Je suis également Arbitre niveau 3 et Président de Jury niveau 2 : j’apprécie vraiment de pouvoir m’investir dans cet aspect de la pratique de la grimpe, cela me permet de prendre part, à différents niveaux de compétitions. Je vais ainsi à Valence pour l’épreuve de la Coupe de France de vitesse des U12 à séniors, ainsi qu’à Besançon pour les Championnats de France de difficulté jeunes au mois de mai : le calendrier est bien rempli !

J’ai également la chance de faire partie des 26 officiels qui jugeront pour les Jeux Olympiques de Paris cet été : c’est très enthousiasmant de pouvoir faire partie de cette rencontre sportive : pour les épreuves d’escalade, c’est la Fédération du pays organisateur qui fournit les juges. Avant d’être sur les différentes épreuves pendant les 10 jours, je dois participer à une répétition générale au Bourget fin juin ; j’ai hâte d’y être.

As-tu un souvenir que tu aimerais nous décrire ?

On grimpe en famille ce qui nous permet de visiter de nombreuses salles au fil des vacances : ma préférée est le Kletterzentrum d’Innsbruck. En France, j’apprécie de grimper à Minéral Spirit à Valence, au Nautil à Pontault-Combault, et pour le bloc, à Lisses, dans la salle Block’Out Evry-Lisses.

Pour l’escalade en voie naturelle, nous nous rendons régulièrement à Briançon, où se situe chaque année le mondial de l’escalade en juillet et nous assistons et participons au TAB (Tout A Bloc), dans les Hautes-Alpes.

Perrine Béal