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PORTRAITS DE LICENCIÉ·E·S #15 : PHILIPPE YSMAL
Publiée le 26 juin 2025
Escalade
Bonjour Philippe, pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je m’appelle Philippe Ysmal, j’ai 62 ans, et je suis marié avec 3 enfants. J’habite dans l’avesnois, et je suis licencié au club ESCALP pratiquement depuis sa création en 1986.
Qu’est-ce qui vous a amené à exercer le rôle de bénévole ?
Le bénévolat, c’est une longue histoire dans ma vie, car dès mon plus jeune âge, je me suis investi en tant que bénévole auprès du centre social de la commune, pour les activités sportives. C’est une sorte de nécessité pour moi de travailler pour le collectif, avec des personnes, et d’apporter ma contribution aux projets et aux besoins des autres. Aujourd’hui, plus de 40 ans après je suis toujours bénévole.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce rôle ?
Ce qui est important pour moi, c’est le lien que l’on crée avec les gens, qui se concrétise par du partage et de la transmission. J’aime transmettre mes compétences aux autres pour qu’ils puissent s’épanouir dans leur activité.
J’aime également relever des défis, pour offrir des choses meilleures (dans l’accueil des personnes ou l’adaptation à tous les publics comme les personnes en situation de handicap par exemple). J’aime aider à mettre des choses en place, comme les camps d’été, les sorties, les projets de danse escalade ou encore les formations de personnel. Tout ce partage anime ma vie et j’aime ça.
Philippe Ysmal lors de l'ascension de El Cordon Del Plata en Argentine
Pouvez-vous nous parler du club d’Escalp Louvroil Escalade ?
Un jour, le directeur du centre social a trouvé une annonce dans un journal qui disait que quelqu’un cherchait des gens pour grimper. Le directeur était à l’affût de ce genre de projets pour des activités de plein air, donc il a répondu à l’annonce en proposant au dépositaire de l’annonce de se servir du centre social pour structurer son activité. Assez rapidement, on a créé une section escalade au centre social qui s’appelait “ RAIL ATAC Escalade” (Rassemblement pour l’Animation Interlouvroilienne Accueil Travail Amitié Conseil).
Lors d’une journée organisée par le centre social, une initiation a été organisée et j’ai découvert l’escalade comme ça. J’ai commencé à m’investir avec la mise en place du club, puis on l’a vraiment structuré en 1996. On était toujours une activité du centre social, mais avec un président et un bureau pour avoir un peu d’autonomie. C’est à ce moment-là que je suis devenu président.
Au début on sortait que sur les falaises de Belgique, et assez rapidement, on a construit un gros bloc. Le centre social a ensuite eu la chance d’avoir un nouvel équipement, avec une base nautique qu’on a très rapidement squatté en installant un mur d’escalade. Ce mur nous a suivi jusqu’en 2005 où on a monté un projet pour avoir un mur plus grand de 270 mètres carrés (le mur actuel).
En 2017, on s’est complètement séparé du centre social et on a créé le club “ESCALP” (Escalade Canyon Alpinisme). Aujourd’hui, on compte environ 170 licenciés et le même noyau de départ est toujours là. On a toujours réussi à garder l’esprit du club et à ramener des jeunes et de la bienveillance. L’esprit grimpe et l’entraide régissent le club et nous permettent de promouvoir la pratique, même aux gens seuls qui n’oseraient pas venir grimper.
Quels sont les projets à venir pour le club ?
Nous avons un gros projet annuel qui est le camp d’été. L’objectif est de partir pratiquer le canyon et l’escalade en extérieur. Cette année, 35 grimpeurs vont partir en Suisse.
Le futur gros projet du club ça sera de fêter ses 40 ans. On a quelques idées, mais le projet serait peut-être d’organiser un week-end dans les Ardennes, là où tout a commencé, avec les précurseurs du club.
Philippe Ysmal et son épouse lors de l'ascension de El Cordon Del Plata en Argentine
Pour finir, auriez-vous un souvenir en lien avec l’escalade à nous partager ?
Il y a beaucoup de souvenirs à raconter, mais 2 m’ont particulièrement marqué :
Pour les 20 ans du club, on est parti faire le M’Goun, un sommet a plus de 4 000 mètres au Maroc. En tout, on était 17 grimpeurs, et dans les 17, il y avait 2 adolescents et une personne non-voyante. À l’issue de cette ascension, tout le monde est arrivé au sommet.
En Argentine, j’ai rejoint mon épouse et ensemble on a fait El Cordon Del Plata en autonomie à deux. Nous ne sommes pas allés au sommet, nous nous sommes arrêtés à 5 000 mètres, mais c’est un superbe souvenir.