Actualités

PORTRAITS DE LICENCIÉ·E·S # 17 : MICHEL FAVRE

Publiée le 07 novembre 2025

Escalade - Ligue FFME Hauts-de-France

Pour ce dix-septième portrait de bénévole, nous avons rencontré Michel Favre, secrétaire et bénévole au sein du club Sud Oise Escalade. 

Bonjour Michel, pouvez-vous vous présenter ?

Je m’appelle Michel FAVRE, j’ai 84 ans et ça fait maintenant 14 ans que je fais de l’escalade. Je suis secrétaire depuis 7 ans au sein du club Sud Oise Escalade.

Auparavant, j’ai participé à de nombreuses activités dans des associations sportives. J’ai été président d’un club de judo pendant 10 ans et pratiquant avec mes enfants. Puis, j’ai fait de la marche, mais aussi 60 000 km de vélo en 20 ans. Ce ne sont pas des choses extraordinaires, mais c’est un maintien continu.

Qu’est-ce qui vous a amené à exercer le rôle de bénévole ?

Ça faisait longtemps que ça me tentait. Au cours d’un renouvellement, il y avait une place à prendre, puis, comme j’ai du temps libre, j’estimais que je devais être bénévole. Mon rôle de secrétaire est assez chronophage, avec plus de 200 licenciés qui occupent mon temps libre.

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce rôle ?

Être le point central du club. Tout le monde a mon adresse mail et mon numéro de téléphone, donc ça me permet d’être en relation avec tout le monde, je connais pratiquement tous nos licenciés. Puis, j’ai beaucoup de jeunes autour de moi, c’est ce qui me tient en forme. Chaque nouvelle rencontre humaine me donne une vie sociale d’une grande intensité, avec des moments de partage, mais aussi la découverte de l’assurance en soi et en l’autre.

Parlez-nous de Sud Oise Escalade.

Notre club tourne sur 3 salles, rattachées à des établissements scolaires qui nous les prêtent en échange de leur entretien : Chantilly (20 couloirs), Nogent-sur-Oise (12 couloirs), Montataire (8 couloirs), puis une « grotte » équipée pour la grimpe libre et le bloc. Nos licenciés ont la possibilité de grimper tous les jours de la semaine dans l’une de nos salles.

Nous encadrons 3 cours de 20 enfants chacun (entre 8 et 18 ans). La demande est importante mais nous n’avons ni suffisamment de créneaux, ni suffisamment d’initiateurs, tous bénévoles, pour en accueillir plus. Nous avons donc des parents qui décident de débuter l’escalade pour faire grimper et assurer leurs enfants. Cette année, sans doute un effet lié aux Jeux Olympiques, nous avons un nombre inhabituel de nouveaux, plutôt jeunes.

Nous animons également une section handisport. L’un de nos licenciés, Jean Cheminade, a été Champion de France para-escalade en 2024 et participe aux rencontres internationales.

Qu’est-ce qui vous plait dans l’escalade, depuis vos 14 ans de pratique ? 

L’escalade, c’est avoir un complice, c’est faire équipe avec quelqu’un, mais aussi lui faire confiance. Parfois, je tombe sur des jeunes, et dans nos discussions j’ai un peu le sentiment d’être le “grand-père”. Depuis le temps, j’ai fini par connaître beaucoup de personnes, et certains sont là depuis le début.

Ce sport permet de se vider la tête et d’avoir une activité physique. Quand on grimpe, il n’y a pas d’autres pensées que “pourvu que cette prise tienne”.

Au bout de 14 ans, l’escalade c’est un automatisme. Si un jour je m’arrête, c’est parce que je me serais cassé quelque chose. Si je devais démarrer l’escalade à mon âge aujourd’hui, je ne pourrais pas le faire. C’est d’ailleurs pour ça que ma situation paraît un peu anormale.

Habitant à seulement 5 minutes du site du Larris et disposant du matériel ainsi que de l’expérience nécessaire, j’ai l’occasion d’accompagner et de faire découvrir cette falaise à des personnes qui veulent s’initier, mais qui n’ont pas l’équipement nécessaire.

Qu’est-ce qui vous plait dans l’escalade, depuis vos 14 ans de pratique ? 

L’escalade, c’est avoir un complice, c’est faire équipe avec quelqu’un, mais aussi lui faire confiance. Parfois, je tombe sur des jeunes, et dans nos discussions j’ai un peu le sentiment d’être le “grand-père”. Depuis le temps, j’ai fini par connaître beaucoup de personnes, et certains sont là depuis le début.

Ce sport permet de se vider la tête et d’avoir une activité physique. Quand on grimpe, il n’y a pas d’autres pensées que “pourvu que cette prise tienne”.

Au bout de 14 ans, l’escalade c’est un automatisme. Si un jour je m’arrête, c’est parce que je me serais cassé quelque chose. Si je devais démarrer l’escalade à mon âge aujourd’hui, je ne pourrais pas le faire. C’est d’ailleurs pour ça que ma situation paraît un peu anormale.

Habitant à seulement 5 minutes du site du Larris et disposant du matériel ainsi que de l’expérience nécessaire, j’ai l’occasion d’accompagner et de faire découvrir cette falaise à des personnes qui veulent s’initier, mais qui n’ont pas l’équipement nécessaire.

Pour finir, auriez-vous un ou plusieurs souvenirs en lien avec l’escalade à nous partager ?

Ce qui m’a le plus marqué c’est ma première participation à une journée handisport, où l’on assure des personnes de tout âge et de tout handicap. Voir des enfants de 5 ans qui resteront leur vie complète en fauteuil roulant, mais qui sont très contents qu’on les fasse grimper, avec le sourire malgré leur problème. Rien que cela, ça permet de réfléchir sur l’importance qu’on donne à nos petits problèmes, et c’est extraordinaire !

Et comme la licence fédérale le permet, je participe aussi aux activités et sorties en falaises de notre club voisin, Beaumont-sur-Oise (95). Ce sont de grandes sorties, avec une vingtaine de personnes du club. Pendant 4 jours, on grimpe ensemble et tout le monde s’entraide.

Puis, j’ai une particularité. C’est qu’à mon âge tout le monde me dit des phrases comme : “Tu ne veux pas que je porte ta corde ?”, “Fais attention à toi”, “Tu te rends compte à ton âge ? Tu es complètement malade! ”. Ça me fait rigoler.

Interview réalisée par Marine Mignotte, dans le cadre de la valorisation de l’investissement bénévole.