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Portraits de licencié·e·s #3 : Isabelle Bonin et Perrine Béal (portrait croisé)
Publiée le 15 juin 2021
Ligue FFME Hauts-de-France
Pour la 3ème série de portrait, nous sommes partis dans le Pas-de-Calais, pour réaliser une interview spéciale : un binôme de grimpeuses, qui s’est renforcé grâce à l’escalade. Entretien croisé d’Isabelle Bonin et Perrine Béal.
Bonjour Isabelle, peux-tu nous présenter ton club ?
Je fais partie d’un tout petit club, dans le sud de l’Artois qui s’appelle « 7A Bapaume ». Cela nous semblait être le niveau maximum de difficulté qu’on pourrait atteindre lors de sa création en 2015. Le club est né suite à la mise en place d’une section sportive escalade au collège où je travaille en tant que professeur d’EPS. L’ambiance à 7A Bapaume est décontractée et familiale : tout le monde se connaît. La structure est composée haute de 8m. Il y a 21 secteurs et des voies de tous niveaux.
Perrine, peux-tu compléter ?
Le club compte environ 90 licenciés. Nous avons un public de jeunes grimpeurs, encadrés par des initiateurs, et des adultes autonomes. Notre mur est installé dans le gymnase de la commune, nous partageons la salle avec le club de tennis. Nous avons des créneaux les mercredi après- midi, vendredi soir, samedi après-midi et dimanche matin. On organise également des sorties dans les salles lilloises ou sur des sites naturels comme à St Maximin.
Isabelle, quel rôle as-tu dans le club ?
Je suis grimpeuse pour me faire plaisir au club, j’aime bien participer aux compétitions vétéranes où l’ambiance est très amicale. Cela ne m’empêche pas de prendre part à la vie du club lors des temps forts de l’année : inscriptions, réunions, compétitions, sorties… Je me suis engagée au niveau de la FFME des Hauts-de-France pour contribuer à la structuration de la fédération pour les 5 départements et développer l’escalade auprès des jeunes. Je m’investis au sein de la commission compétition. J’aime bien la fonction de juge, j’ai mon niveau 2 en bloc. Je suis en cours de validation du niveau 2 en difficulté. Je suis la formation de président de jury, mais j’aimerais surtout aider à la formation des futurs juges ! La commission « éducation et citoyenneté m’intéresse aussi.
Et toi Perrine ?
J’ai commencé l’escalade il y a seulement 3 ans au club de Bapaume. C’est un univers que je découvre sans y avoir une fonction attitrée. On m’a proposé d’intégrer le bureau de la FFME HDF et j’ai eu la chancede pouvoir m’y investir dans différents domaines : le partenariat au départ, et depuis peu le développement de l’axe « Education et citoyenneté ». Dans ce cadre, j’anime des formations à destination des initiateurs sur la thématique des violences (et notamment sexuelles) dans le sport. Je valorise les initiatives et personnes engagées, en publiant les portraits… Je fais partie du bureau et apporte ma contribution à la réflexion collective.
Du coup, vous grimpez ensemble ?
Perrine : c’est Isabelle et son mari qui m’ont initié à l’escalade en me proposant un essai : j’ai tout de suite aimé les sensations, la technique et le dépassement de soi. J’ai également pris un grand plaisir en découvrant la relation entre l’assureur et le grimpeur, l’importance d’être vigilant à l’autre.
Isabelle : ce sont effectivement des valeurs que l’on souhaite transmettre. On le fait au quotidien avec les élèves quand ils pratiquent l’activité, mais aussi avec les novices qui découvrent au club. L’idée est de leur permettre de pratiquer progressivement en toute sécurité pour pouvoir se faire plaisir.
Comme c’est toi la plus expérimentée Isabelle, peux-tu nous dire comment tu es venue à la grimpe ?
J’ai commencé à grimper lors de mes études de STAPS à Marseille, dans les calanques. J’y ai fait mes 1ères grandes voies en tête et avec des coinceurs ! J’ai ensuite poursuivi en falaise dans le briançonnais, puis en salle à Massy. Depuis, je navigue entre le mur artificiel et les voies de Haute- Savoie.
Et toi Perrine ?
Moi, c’est l’inverse : j’ai débuté en salle, et découvert pour la 1ère fois la transposition en site naturel aux Carroz d’Arrâches et au col de la Colombière : extraordinaire.
En parlant de sites remarquables, avez- vous un souvenir d’endroit à partager ?
Isabelle : Mon meilleur souvenir est sur le site du Ponteil, vers l’Argentière La Bessée avec mon mari. J’ai adoré les grandes voies (6c max) par exemple le nid d’aigle avec une descente en rappel en araignée. Je rêve de pouvoir faire un jour l’aiguille de l’M, qui culmine à 2 844 mètres d’altitude : c’est une superbe traversée dans le massif du Mont-Blanc.
Perrine : Pour moi, de ma courte expérience, c’est la via ferrata de Sixt Fer à Cheval qui m’a le plus marqué. Elle m’a demandé de l’engagement pour évoluer sur le parcours et suivre mes équipiers, mais la vue sur la vallée à la sortie de la forêt, était imprenable.
Pour finir cette interview croisée, avez-vous quelque chose à ajouter ?
Isabelle : c’était important pour nous de faire l’interview à deux : cela correspond à la fois à notre engagement commun pour l’escalade et la FFME, mais aussi à nos valeurs partagées. Notre amitié, par l’expérience de la grimpe, a pris une dimension supplémentaire : en initiant Perrine à l’escalade, on transforme notre complicité vers une plus grande confiance et surtout une belle opportunité de partages. En plus, en ayant une amie qui s’appelle Béal ça aurait été dommage de s’en priver !