Actualités

Portraits de licencié·e·s #5 : Manon Boully

Publiée le 15 février 2022

Ligue FFME Hauts-de-France

Pour bien commencer 2022, nous partons à Amiens dans le département de la Somme. Le portrait du bénévole du mois est celui de Manon Boully.

Bonjour Manon, bonne année ! Merci d’avoir accepté l’interview, tu te présentes en quelques mots ?

J’ai 22 ans et je suis étudiante en master MEEF EPS. Je souhaite devenir professeur d’EPS. Je pratique l’escalade depuis que je suis entrée en 6ème, grâce au collège où l’activité était proposée dans le cadre de la section sportive. Je suis inscrite en club depuis neuf ans. Tout au long de ces années, j’ai participé à de nombreuses compétitions, à l’échelle départementale et régionale. J’ai également pris part aux championnats de France de 2016 à 2018 à Toulouse, Poses, Brest et la Baconnières pour le bloc et à Quimper et Toulouse pour la voie. Aujourd’hui, je poursuis les compétitions en catégorie sénior avec moins de pression.

Ce parcours personnel est riche ! T’es- tu engagée sous d’autres formes dans l’activité ?

En parallèle de ces expériences de compétition, j’ai passé les diplômes d’ouvreur, d’initiateur, d’entraîneur niveau 1. Je dois encore terminer mon diplôme SNE. Grâce à ces différents niveaux, je peux intervenir auprès de mon club, notamment dans l’encadrement des licenciés. J’ai ainsi pris en charge des groupes jeunes, adolescents et adultes débutants. J’adore transmettre mon envie et mon plaisir de grimper. Je trouve ça très valorisant, pour moi, mais surtout pour les débutants que j’encadre. La progression au fur et à mesure des séances, technique, mais aussi dans la confiance en soi et en l’assureur, permet petit à petit l’autonomie dans l’activité pour la pratiquer en toute sécurité. J’aime aussi m’adapter au public que j’encadre et réfléchir au contenu des séances, pour que l’apprentissage soit varié et ludique.

Justement, peux-tu nous présenter ton club ?

Amiens Rivery Escalade est un club qui était composé au départ de 2 clubs distincts : celui d’Amiens et celui de Rivery. Il y a eu une fusion en 2014 des 2 clubs. Il s’agit d’un club convivial qui fonctionne uniquement sur le bénévolat des différentes personnes engagées. Nous sommes labellisés « École escalade ». Le club comporte entre 230 et 250 licenciés avec un fort taux de renouvellement chez les jeunes. La demande est très importante et nous devons limiter les inscriptions pour pouvoir encadrer en toute sécurité l’activité.

Nous disposons de deux sites artificiels d’escalade nous permettant de proposer des créneaux adaptés aux différents grimpeurs. Ainsi, 12 créneaux sont encadrés bénévolement par 16 encadrants diplômés du lundi au samedi. 6 responsables de salles sont également présents pour permettre la tenue de créneaux pour les grimpeurs autonomes.

Quelles formes ont vos deux murs ?

Les deux murs sont installés dans des gymnases, l’un rattaché au collège Jules Verne à Rivery et l’autre au lycée de La Hotoie à Amiens. Ils mesurent environ 10 à 14 mètres de hauteur. Les voies évoluent du 4a au 7c+ environ. Le mur du gymnase de La Hotoie (Amiens) possède une dalle et un toit et du devers avec 16 secteurs environ. Le mur du gymnase Jules Vernes (Rivery) possède 14 secteurs avec un devers et une partie pour faire du bloc.

Proposez-vous d’autres activités au club ?

Oui, nous organisons les compétitions départementales de bloc. Nous intervenons ponctuellement sur des événements pour faire la promotion de l’activité escalade comme lors du salon Agora. Nous entretenons également un partenariat avec Décathlon grâce auquel l’enseigne nous sollicite pour encadrer l’activité une fois par an. Nous proposons également des sorties et séjours (aux Andelys, Cormot…) pour permettre aux jeunes et adultes autonomes de découvrir l’escalade en site naturel et valoriser l’aspect environnemental.

As-tu d’autres engagements dans ton club ?

Je fais partie du Conseil d’Administration. Le bureau est stable depuis la fusion et il y a eu un renouveau de l’équipe. C’est un groupe dynamique et volontaire, qui maintient l’activité dans ce contexte sanitaire dégradé.

Concernant le développement de l’escalade, et notamment sa visibilité dans les instances sportives officielles, est-ce que tu suis l’essor de l’activité ?

J’ai regardé les Jeux Olympiques et je suis aussi les grandes compétitions internationales. Les grimpeurs français que je préfère sont Fanny Gibert et les frères Mawem.

Merci pour ces éléments, pour finir, pourrais-tu nous évoquer un souvenir de grimpe qui t’a marqué ?

Le moment que je garde en mémoire est le séjour d’une semaine organisé par le club à Chamonix il y a quelques années. À cette occasion, j’ai pu pratiquer la grimpe en falaise naturelle, et m’initier à l’alpinisme. Les sites de l’Aiguille du Midi et de la Mer de glace m’ont vraiment impressionnée.

Perrine Béal